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Revue BIOS: le 50e anniversaire des cégeps

Appel de texte

Nous commémorons durant l’année scolaire 2017-2018 le 50e anniversaire de la fondation des cégeps. De douze établissements en 1967, le nombre augmente à chaque année ensuite pour atteindre 39 en 1971 et culmine à 48 aujourd’hui. Le mot cégep a cessé d’être un acronyme depuis longtemps. Ce substantif désigne un grand bâtiment dans lequel on peut étudier pour aller à l’université ensuite, ou accéder directement à une profession, presque gratuitement. Le mot cégep est historiquement et géographiquement déterminé: si vous le comprenez, vous avez sûrement vécu au Québec. Ou alors vous êtes un anthropologue qui étudiez ces étranges nord-américains francophones qui, pour échapper à l’analphabétisme généralisé et à la direction morale de l’église catholique, ont parsemé les deux rives du Saint-Laurent de collèges publiques humanistes et républicains. Rien de cela n’est dans l’acronyme cégep. Cependant, l’utilisation banale et commune de ce nom montre bien une chose: les cégeps forment un réseau. Ils sont partout au Québec, ils suivent tous le même modèle, ils ont tous la même fonction, celle de rendre l'ascension sociale accessible, presque facile.

On ne peut pas dire que le 50e a énormément attiré l’attention des médias et du public. Est-ce mauvais signe? Ou est-ce simplement le signe que les cégeps font tellement partie du paysage québécois qu’il semble inutile d’en parler? Un peu comme pour la langue française. Nous aimons notre langue, et nous la tenons pour acquise. À ce sujet, l’essayiste André Belleau disait: «Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler». Cela veut dire que parler une langue n’est pas un choix, c’est un héritage, un destin.

De quoi avons-nous besoin de parler, dans les collèges d’aujourd’hui? À quels besoins répondent les cégeps? Ces besoins ont-ils changé depuis 1967? Vraiment? 50 ans plus tard, les cégeps sont toujours là, les jeunes vont à leurs cours de philosophie, d’éducation physique, de mathématiques, de sociologie, comme leurs parents avant eux. Certains se plaignent un peu, d’autres sont heureux d’être là. Tous construisent, sans trop s’en rendre compte, le monde le demain.

La revue Bios vous invite à lui présenter vos réflexions sur l’héritage des cinquante dernières années que nous contribuons à transmettre à nos cégépiens, et sur le Québec que ceux-ci nous préparent.

https://revuebios.wordpress.com/

Participation / Organisation

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