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Appel à communication - « Le merveilleux dans les littératures et cultures de l'espace francophone »

CONGRÈS 2016
Congrès de la Fédération canadienne des sciences humaines
(CFHSS – FCSH)
congres2016.ca
University of Calgary
Calgary, du 23 mai au 3 juin 2016
Colloque de l'A.P.F.U.C.C.
Association des professeur.e.s de français des universités et collèges canadiens
Atelier du G.R.E.L.C.E.F.
Groupe de recherche et d’études sur les littératures et cultures de l’espace francophone (Western University)


Thème : « Le merveilleux dans les littératures et cultures de l'espace francophone »


« Le merveilleux, qui n’est que le faux qui fait plaisir à croire » (Buffon). Que  ? Le merveilleux ne serait-il véritablement que cela ? Inspiré des contes et des mythes anciens, il connut à travers les âges des fortunes diverses. Au XIX e siècle, les auteurs le délaissent au profit du fantastique, ce qui fit craindre pour sa survie. Merveilleux et fantastique tissent en effet des liens de parenté dans des modalités toutefois différentes. Cette proximité différentielle favorise un développement concurrentiel.


Comme l’a énoncé Tzvetan Todorov, le merveilleux suppose l’irruption d’éléments extraordinaires dans un univers où ils sont admis comme étant ordinaires (si le personnage du petit chaperon rouge rencontre un loup doué de la parole, ce prodige est effectivement assumé comme naturel dans le récit) alors que le fantastique, régi par les règles de notre monde référentiel, ne peut les admettre sans nuire à sa cohérence. Cette impossibilité a pour conséquence une incertitude et une interrogation : le phénomène a-t-il vraiment eu lieu ? (si cette possibilité s’avère, le texte entre dans le registre du merveilleux) ou était-il imaginaire ? (dans ce cas, le texte se range dans le domaine de l’étrange). Le merveilleux est souvent associé au public des enfants alors que le fantastique se destinerait aux adultes. On considère, en effet, que le premier vise à enchanter alors que le second est plus propre à inquiéter. En outre, le merveilleux serait facilement rangé dans la catégorie « paralittérature », cela notamment en raison de ses personnages marqués, absolus et monochromes tandis que le fantastique laisserait davantage de nuances apparaître dans les personnalités, les émotions et les sentiments. Cette dichotomie, ne gagnerait-elle pas à se voir relativisée ? D’autant que le merveilleux, ce « faux qui fait plaisir à croire », a résisté à la concurrence du fantastique et se déploie aujourd’hui, avec une grande vitalité, dans tous types de productions culturelles.


L’atelier se propose donc d’établir un bilan du recours au merveilleux, hier comme aujourd’hui, dans les écrits et productions culturelles  de tous genres  et supports médiatiques dans l’espace francophone. Ceux-ci peuvent être  traditionnellement réservés à la jeunesse ou plus singulièrement destinés aux adultes, ou bien appartenir au phénomène de crossover, autrement dit d’une réception double, destinés à la fois à la jeunesse et au lectorat adulte. Les contributions souhaitées, qui pourront envisager l’étude de tous supports culturels, à savoir la littérature, le cinéma, les dessins animés, les bandes dessinées, les séries, les jeux vidéo, les documentaires, les webdocs, les publicités, les peintures, les chansons, etc… sans oublier le transmédia – passages entre ces différents médias –, devraient donc permettre de dresser un panorama d’un tel aspect qui semble refaire surface dans la réflexion théorique francophone aujourd’hui. Elles constitueront soit des cas d’étude ponctuels et/ou présenteront des réflexions épistémologiques, herméneutiques ou heuristiques sur la problématique ainsi formulée. Une sélection des communications présentées serait publiée dans le numéro 9 des Cahiers du GRELCEF (printemps 2017).

Pour soumettre une proposition (*):
Envoyez une copie de votre proposition (titre, résumé de 250 mots, adresse, affiliation et atelier) par courriel aux responsables de l’atelier (llawsonh@uwo.ca ou fmahy@letras.up.pt). Les propositions doivent être soumises au plus tard le 15 décembre 2015.

(*) Prière de noter qu'il faut être membre de l'A.P.F.U.C.C. pour présenter une communication aux Congrès de l'association. Les directives à cet effet sont disponibles sur le site de l'Association: www.apfucc.net.

Responsables de l’atelier:
Laté Lawson-Hellu (llawsonh@uwo.ca)
Department of French Studies
Western University London (Ontario), N6A 3K7

Fanny Mahy (fmahy@letras.up.pt)
Departamento de Estudos Portugueses e
Estudos Românicos
Universidade do Porto
Via Panorâmica, s/n
4150-564 Porto, Portugal
 

Comité scientifique:
Fanny Mahy (Universidade do Porto)
Raymond Mbassi Ateba (Université de Maroua)
Amidou Sanogo (Université Félix Houphouët-Boigny)
Boussad Berrichi (Université d'Ottawa)
Marie-Simone Raad (Western University)
Laté Lawson-Hellu (Western University)